SEBM / 1 000 m2 DE DALLAGE INDUSTRIEL SANS JOINT

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Le Projet

Fournisseur béton : SEBM

Entreprise : Mendes SA

Dalle industrielle de 1000 m2 sans joint

Ciment : CEM II/A-LL 42.5 R CE CP2 NF VZ Lafarge

Méthodologie et moyens : Quatre jours de coulage, 450 m3 par jour, 6 camions toupies.

Fournir un béton fibré pour réaliser un dallage industriel sans joint. Telle est la demande à laquelle a répondu l’entreprise SEBM pour son client Mendes SA.

« C’est un chantier de dallage industriel classique, sauf que cette dalle de 1 000 m2 a la particularité d’être réalisée sans joint », explique Stéphane Barbollat, Directeur d’Exploitation SEBM qui a fourni le béton nécessaire. En réalité, ce projet avec des exigences de planéité élevées, n’a rien de banal. Les concepteurs ont choisi de recourir à un système de dallage pour site industriel et logistique sous avis technique – Tab-FloorTM d’ArcelorMittal – qui permet de s’affranchir des joints de fractionnement. Ces derniers sont souvent considérés comme le maillon faible d’un dallage industriel : « Sans joint, il n’y a plus de risque d’épaufrures, l’entretien est plus facile et la dalle plus esthétique » explique Saïd Abder, Ingénieur d’Affaires chez Mendes SA en charge du chantier.

Sur ce plan, ce n’est pas négligeable car les coûts d’entretien, liés aux joints sciés, sont réduits voire complètement supprimés puisque le procédé permet de couler des surfaces allant jusqu’à 2 500 m2 sans joint. Autre avantage du procédé : la planéité, essentielle lorsque, comme ici, l’entrepôt compte de nombreux racks de stockage alimentés par des chariots élévateurs. « L’absence de joint évite les à-coups lors du passage des chariots », précise Saïd Abder. En résulte, pour l’exploitant, une réduction des frais de maintenance – les pièces d’usure des chariots élévateurs sont moins sollicitées – et une amélioration du confort des caristes qui ne tressautent pas à chaque passage sur un joint. La solution technique met également en avant « une épaisseur réduite du dallage et un meilleur contrôle de la fissuration ».

BÉTON DE DALLAGE INDUSTRIEL SANS JOINT

Cette technologie, qui ne peut être mise en œuvre que par des entreprises spécialisées dans le dallage industriel, repose sur l’incorporation dans le béton de fibres métalliques (acier) spécifiques. « Nous en incorporons 40 kg par mètre cube », explique Stéphane Barbollat. Mais cela va bien au-delà d’une simple incorporation de fibres métalliques : « Il y a un cahier des charges strict et nous devons utiliser un ciment spécifique à faible retrait », souligne ce dernier.

« Pour nous, c’est une belle référence qui démontre notre capacité d’adaptation et à proposer des bétons spéciaux très techniques. La grande différence par rapport à une livraison de béton classique réside essentiellement dans l’obligation de faire valider le ciment par le client ». Stéphane Barbollat, directeur d’exploitation SEBM

Grâce à ses caractéristiques, Lafarge a mis en avant l’utilisation du CEM II/A-LL 42.5 R CE CP2 NF de l’usine de Val d’Azergues. « SEBM a validé l’utilisation de ce ciment avec Lafarge et son service technique ». « Le procédé est très strict et nous vérifions la pertinence de notre choix auprès d’ArcelorMittal. Le bétonnier nous soumet la formule que nous soumettons à l’industriel », précise Saïd Abder.

Une fois la formule validée, la fabrication du béton et sa mise en œuvre peuvent démarrer. Autre particularité : « Pour nous conformer à la méthodologie du dallagiste, nous avons préparé un béton S2 sans adjuvant. Ce dernier, un superplastifiant, a été incorporé sur place pour obtenir un béton de classe de consistance S4 ». Reste la mise en œuvre qui, d’après Saïd Abder, « ne diffère guère de celle d’un béton conventionnel ». En réalité, l’entreprise bien équipée dispose d’une machine Laser Screed© de Somero, développée spécialement pour les grandes surfaces. Cet équipement permet d’augmenter la productivité tout en assurant une meilleure qualité de rendu (planéité et esthétique). La dalle sera coulée en quatre jours : « Nous avons fourni 450 m3 de béton par jour avec six toupies en rotation. Nous commencions à 4h30 et faisions la dernière livraison à 10h ».

À PROPOS

SEBM, filiale de Martel Groupe, a été créée en 2013. D’abord implantée dans l’Est lyonnais à Genas, elle a aujourd’hui investi dans une seconde centrale à Grigny. Cela lui permet ainsi d’essaimer au sud de Lyon. Historiquement, la première centrale a été créée pour répondre aux besoins du groupe Martel, PME familiale intervenant pour des travaux de terrassement dans les travaux publics : « Nous avons souhaité diversifier l’activité du groupe et livrer nos propres chantiers ».

Puis petit à petit, l’activité s’est développée avec une spécialisation dans les bétons décoratifs, les bétons conformes à la norme NF EN 206-1 (logements, bâtiments industriels, TP) et des produits spéciaux. D’où sa capacité aussi à répondre à des clients qui réalisent des dallages industriels sans joint. Ainsi, la centrale de Genas, qui a la particularité d’avoir intégré la totalité de l’outil industriel à l’intérieur d’un bâtiment, est spécialisée dans les bétons spéciaux. Elle est dotée pour cela de dix trémies en ligne, cinq silos à ciment et neufs pompes à adjuvants. Autre spécificité de l’entreprise, le transport des bétons : « Nous avons une flotte de camions avec des chauffeurs salariés, ce qui nous permet d’être plus efficace », explique Stéphane Barbollat, directeur d’exploitation SEBM.

« Cela fait maintenant 10 ans que nous mettons en œuvre ce type de dallages. Nous n’avons eu aucun retour négatif et pratiquement pas de sinistralité. L’important, c’est de pouvoir maîtriser le retrait ». Saïd Abder, ingénieur d’affaire chez Mendes SA

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